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Syndicat National des EcolesACTIONS POUR 2004-2005
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Agissons et tenons bon !
Jusqu'à maintenant, notre bénévolat qui sert de « moteur
auxiliaire » à l'Education Nationale. Cela se compte en dizaines ou centaines
d'heures annuelles, supplémentaires, apparemment utiles mais non reconnues,
encore moins rétribuées.
Ce mécanisme gratuit dont profite tout le monde (sauf le dispensateur) est considéré
comme un acquis, comme un dû, comme un élément naturel de l'institution, comme
un devoir pour les enseignants, presque une obligation morale vis à vis de nos
partenaires.
Il est temps en période de restriction de nos revenus et de nos droits à pension de se poser la question : Devons nous continuer à exercer des missions non prévues par les textes pour lesquelles nous ne percevons aucune rétribution ? Le caractère utile et bénéfique de ces missions et de ces actions ne doit pas être un frein à leur remise en cause du moment qu'elles ne sont pas rétribuées.
La réponse commune aux questions soulevées plus haut est
claire:
RIEN ! Zéro €uro !
Même si ces pratiques sont usuelles, est-il normal que ce soit le bénévolat
qui réponde à ces "besoins", à cette "demande sociale" grandissante ?
NON, trois fois NON ! l
Nous ne devons plus - ou en tout cas de moins en moins -
nous sentir tenus ou obligés, au nom de la tradition, de la coutume locale,
des habitudes, de la gloriole ou des honneurs, de travailler gratuitement et
remplir des missions non prévues dans les instructions officielles, pour lesquelles
nous ne sommes pas rémunérés et qui, par conséquent, n'ont pas de caractère
d'obligation de service.
Chaque activité en dehors de la classe autre que les préparations et les corrections
doit, soit rentrer dans le cadre de la 27ème heure, soit, si ce cadre ne convient
pas, donner droit à des heures supplémentaires ou à des primes qui pourront
d'abord constituer un revenu normal pour un travail réel et utile et, par conséquent,
ouvrir droit à un calcul pour la retraite.
Ainsi se dessinerait la frontière entre l'activité professionnelle et le bénévolat
gracieusement offert à nos concitoyens.
Inversons la logique de notre réflexion
Mettons les partenaires et les décideurs face a leurs responsabilités
Montrons à tous les partenaires de l'école que nous sommes
déterminés
Faisons grève "à l'envers" !
et, au lieu de perdre du salaire pour ''service non fait'', évitons d'effectuer
des "services non rémunérés" considérés comme non obligatoires, hors
du service, non rétribués et donc sans possibilité d'améliorer nos revenus et
le montant de nos pensions de retraite.
Jean-Marc DEVÔGE
Secrétaire Général du SNE-CSEN